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Blog Hydromel : O la Butine !

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Ô la Butine ! L'or liquide. Durant mon périple dans le Finistère, je n'ai pas pu passer à côté ! Il fallait que j'aille à Concarneau. Certes, la ville est belle, mais ce n'est pas ce qui m'a décidé d'y aller. Non. C'est Sylvain le Cras et son hydromel Ô la Butine, reconnu comme étant l'un des meilleurs hydromeliers de France et très bien placé au niveau Européen (en témoigne son trophée de Meilleur Hydromel Européen toutes catégories confondues pour sa cuvée "Les Rubies de Mon Oncle" en 2019). Nous avons rendez-vous chez lui et nous nous installons dans son salon dans un divan moelleux. De sa voix calme il nous narre alors son parcours. Au début technico-commercial dans le milieu agricole, il décide de tout quitter pour sa passion qu'il cultive depuis son adolescence : le miel ! Aimant le monde du vin, il fait alors quelques essais d'hydromel. Bien évidemment, la tradition du grand hydromel ayant été perdu en France, et tout l...

Blog liqueur : Advocaat, la liqueur aux œufs

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Advocaat, la Liqueur aux Œufs L’advocaat ou Eierlikör pour nos amis germaniques a deux origines. L’avocat (advocaat en néerlandais) est parti du Mexique pour atteindre les Caraïbes au moment où les Néerlandais ont installé des colonies au Surinam et au Brésil, au début du 17ème siècle. En parallèle, bien embêtés de faire venir leur alcool d'aussi loin que l'Europe, les Portugais ont l'idée de fermenter la mélasse résultant de la transformation du jus de canne en sucre, puis de la distiller. En 1620, c'est donc le premier rhum jamais recensé. Il n'est donc pas étonnant qu'au 17ème, un texte décrit une boisson jaune populaire chez les marins à cette époque faite à partir d’avocat mélangé à de l’alcool (et probablement du sucre de canne). Certains marins revenant en Europe, et ne trouvant pas d’avocat, essayèrent d’imiter la texture crémeuse et soyeuse de leur boisson fétiche. Mais, à cette époque, le transport de l’avocat était impossible et sa planta...

Le Vin de Lait, ou Koumys

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Le vin de lait, ou Koumys Pour conserver le lait, on peut le faire coaguler pour faire du fromage. Mais on peut aussi le faire fermenter. L'idée n'est pas neuve et nous en consommons toujours une bonne quantité de nos jours. Le yaourt est le plus courant, mais il existe aussi le kéfir (de lait) qui va se rapprocher davantage d’une boisson (nous en parlerons dans un autre article) et qui peut être légèrement alcoolisé. Mais une boisson au lait fermenté, totalement tombé dans l’oubli aujourd’hui a fait beaucoup de bruit à la fin du 19ème siècle en France. Il a été surnommé “vin de lait”, peut contenir jusqu’à 3% d’alcool, et est sorti tout droit des steppes russes. C'est le Koumys, ou kumis. Une histoire de cheval On pense que le terme “Koumys” viendrait du nom du peuple “Couman”, un peuple nomade de la haute antiquité qui venait de Tibet et de la Boukharie et s’est établi entre la mer Caspienne et de la mer noire, sur les bords de la rivière Kouma. Ils sont vaincus...

Blog Hydromel : Le Miel Sublimé

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Hydromel, ou le miel sublimé L’hydromel tire son nom du grec “Hudro” et “meli” qui signifie respectivement “eau” et “miel”. Sans grande surprise, avec la levure, ce sont les deux seuls ingrédients qui, théoriquement selon la législation Française, entrent dans la composition de cette alcool largement oublié. L’hydromel, une histoire de miel Si nous essayons de remonter le temps, on se rend bien vite compte que l’on peut remonter loin, trèèèès loin. En effet, les primates ont pour habitude d’enfoncer un bâton dans les troncs creux habités afin d’en extraire le miel. Il y a fort à parier que nos lointains ancêtres faisaient de même. Si nous nous focalisons sur les preuves laissées par la consommation de miel, alors il faut aller en Chine en -7 000 avant JC où des traces archéologiques ont été découvertes. A cette même période, nous retrouvons aussi une peinture rupestre à Valence, en Espagne. Un peu plus tard, au moins à partir de -2 400 avant JC, en Egypte nous retrou...

Blog Sardinophile : La Joie de la Vieille Sardine

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Blog Sardinophile : La joie de la vieille sardine Aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, une (légère) digression. Mais rassurez-vous, il y a des passerelles tout de même. Quelle est donc cette étrange passion pour une simple boîte de conserve de poisson ? Qui plus est de la sardine, clairement pas le poisson le plus noble ! Attendez un peu, vous allez comprendre ! Un succès industriel  L'histoire de la conserve de sardine est l'histoire d'un produit pour pêcheur pauvre qui deviendra le premier produit alimentaire à s'industrialiser tout en gagnant ses lettres de noblesse, rivalisant même avec le fois-gras. La sardine en boite est née de l'abolition de l'esclavage qui laissa de nombreux marchands sans travail mais pas sans réseau, notamment à Bordeaux et à Nantes. Ainsi, les biscuiteries, les sucreries et les conserveries se développèrent, utilisant les ressources des colonies. Autrefois, surtout sur les côtes bretonnes, les sardines qui ...