Blog Vin : Chaleureux Vin du Rhône


Vallée du Rhône

Terre de rouge et deuxième région viticole en vin d’appellation après Bordeaux, elle est réputée pour ses rouges avec des noms mythiques comme Hermitage, Châteauneuf-du-Pape, mais aussi ses rosés avec Tavel ou ses blancs avec Condrieu ou Château Grillet.

Son histoire remonte sans doute à l’époque de la colonisation de Marseille par les grecs Phocéens, mais c’est l'influence romaine qui va marquer la région. Les templiers et les papes vont développer la région d’Avignon, avec l’aide de vignerons de Cahors. Et puis, malgré des crus reconnus, les vins de la vallée du Rhône perdirent en réputation et on ne les trouvait guère que comme vin de comptoirs. Le 20ème siècle aida la région à se relever, et c’est à travers de puissantes et nombreuses coopératives que l’économie viticole va se bâtir. On compte maintenant 95 caves coopératives et 5 groupements de producteurs qui produisent le tiers des vins issus des 73 000 ha plantées dans le Rhône.

C'est ici que le mélange GSM (Grenache, aSyrah, Mourvèdre) prend tout son sens. Mais on trouve aussi du cinsault, du carignan, du grenache blanc, de la marsanne et du roussanne, de la clairette, du bourboulenc...

Traditionnellement, on divise la région en deux grands ensembles :
- Vallée du Rhône Septentrionale
- Vallée du Rhône Méridionale

On distingue ainsi les Rhône du nord et ceux du sud, mais selon certains spécialistes, on peut aussi séparer les Rhône de la rive gauche plus capiteux (Gigondas, Châteauneuf-du-Pape, Hermitage) et les Rhône de la rive droite plus léger (Saint-Joseph, Lirac…).

Générique

Côtes-du-Rhône (37 465 ha) : Vaste AOC régionale, seulement dépassée par Bordeaux, elle est surtout revendiquée sur la partie méridionale. Sur la rive droite, la vigne est plantée sur des coteaux alors que sur la rive gauche, on la trouve sur les bassins de galets mêlés d’argiles sableuses rouges. Les rouges (puissant ou plus léger selon les terroirs) et rosés sont majoritairement issus du grenache (40 % minimum), de la syrah et du mourvèdre. A cela peut s’ajouter les (très) nombreux cépages secondaires qui ne peuvent dépasser 30 % de l’encépagement. Certains cépages blancs peuvent aussi se trouver dans les rosés. Pour les blancs, assez rond, on trouvera du grenache blanc, clairette, marsanne, roussanne, bourboulenc, et viognier. Dans cette vaste zone, les domaines Eric Texier, Jean David, Saladin, Bonneau (plutôt très haut de gamme) et Allois ont su se tailler une jolie réputation. Mais on ne peut oublier les domaines La Bastide Saint-Vincent, du Bois de Saint-Jean, le Celliers des Chartreux, Fond Croze, le Grands Bois, de Montirius, Pélaquié, la Réméjeanne, Rouge Garance, Sainte-Anne, la Vinsobraise et tant d’autres encore qui proposent de bien belles choses.

Côtes-du-Rhône-Villages (10 240 ha) : A l'intérieur de l’appellation Côtes-du-Rhône, certaines communes peuvent produire des vins aux critères de productions plus drastiques. Parmi elles, un certain nombre peuvent apposer leur nom en complément : Chusclan, Laudun, Saint-Gervais, Sablet, Séguret, Roaix, Valréas, Visan, Rochegude, Rousset-les-Vignes, Saint-Maurice, Saint-Pantaléon-les-Vignes, Massif d’Uchaux, Plan de Dieu, Puyméras, Gadagne, Sainte-Cécile, Suze-la-Rousse et Vaison-la-Romaine.

Les domaines les plus connus sont sans doute l’Oratoire-Saint-Martin, Marcel Richaud, Tardieu Laurent, mais aussi Calendal, les Vignerons d’Estézargues, Pique Basse, Les Hautes Cances, Alain Jaume, le Mas des Flauzières, Château La Gardine...

Vallée du Rhône Septentrionale


Côte-Rôtie (255 ha) : A Vienne, sur la rive droite, cultivé sur des pentes abruptes, le vignoble est traditionnellement partagé entre Côte blonde (plus fins) et Côte brune (plus corsés). On dit que ces dénominations viennent d’un seigneur de Maugiron qui aurait partagé ses terres entre ses deux filles, dont l’une était brune et l’autre blonde. Le sol est ici très schisteux et le rouge est seul accepté. La syrah est reine. mais on peut toutefois ajouter jusqu’à 20 % de viognier (pourtant cépage blanc) dans les assemblages de rouge. Puissant, profond, sa renommé en fait l’une des immenses appellation du Rhône et les prix s’en ressentent. Le domaine Jamet est incontournable ici, mais si vous avez l’occasion de goûter les domaines Clusel Roch, Duclaux, Michel et Stephane Ogier, Bonnefond, Guigal (La Landonne, La Mouline, La Turque…), Chambeyron, Garon, Levet, ou même Bonserine, Pichat, François, ou Stéphane Montez ne boudez pas votre plaisir.

Condrieu (145 ha) : A côté de Viennes, pousse de superbe viognier sur sol granitique donnant des vins aromatiques, floraux avec de la violette et de la fleur d’oranger, et fruité (abricot). Ce sont des vins blancs secs à boire jeune, mais on peut aussi trouver des vendanges tardives beaucoup plus rarement. Les domaines Georges Vernay, André Perret, Julien Pilon, François Villard, Vins de Viennes (une coopération de trois grands noms de la région), Stéphane Montez, Niero, Christophe Pichon, Yves Cuilleron et Gangloff propose tous de superbes Condrieu malheureusement à des prix importants.

Château-Grillet (3.5 ha) : enclavé dans l’appellation de Condrieu, elle produit également du blanc de viognier sur des sols granitiques, enrobé de sable noir, planté sur d’étroites terrasses. La spécificité ici est que l’appellation a été obtenu uniquement pour un seul domaine en 1936 : le Château Grillet. On peut le boire jeune mais il faut alors penser à bien l’aérer. Sinon, il peut s’attendre une dizaine d’année pour gagner en complexité.

Saint-Joseph (1 160 ha) : appellation toute en longueur sur la rive droite du Rhône, elle jouit d’une bonne réputation et ce même lorsqu’elle s’appelait “Vin de Mauves” au Moyen-Âge. Le sol granitique donne à la syrah un côté poivré et mentholé. Je leur trouve souvent un côté plus chaleureux que leur voisin de la rive gauche Crozes-Hermitage. Les blancs de marsanne et de roussanne sont lutôt gras, avec des arômes de fleurs, de miel et parfois un côté toasté. Si autrefois, les Saint-Joseph étaient très abordable, les prix commencent à grimper. Le domaine incontournable ici est celui de Gonon. Les domaines Pierre et Jérôme Coursodon, Yves Cuilleron, Lionel Faury, Bernard Gripa, Pierre-Jean Villa, et Christophe Curtat font également partie des grands.

Crozes-Hermitage (1 495 ha) : Sur la rive gauche, autour de Tain-l’Hermitage, les sols sont plus riches qu’à Hermitage offrant des vins plus léger que sa prestigieuse voisine (et plus abordables). dans l’appellation, on trouve du rouge de syrah et du blanc de marsanne et de roussanne. Alain Graillot est reconnu ici, de même que les domaines les Bruyères, Belle, Yann Chave, Emmanuel Darnaud, Brunel de la Gardine, Michelas Saint-Jemms.

Hermitage (135 ha) : Situé au nord de Tain-l’Hermitage, il doit son nom, selon la légende au chevalier de Sterimberg qui rentra de croisade contre les Albigeois et décida de créer un hermitage entouré de vigne. Aujourd’hui, l’appellation a une dimension internationale et les prix sont à la hauteur de sa réputation. Composé d’arènes granitique à l’ouest, on trouve sur ce secteur le célèbre cru des Bessards et ses magnifiques rouges de syrah. L’est et le sud-est (comme les Rocoules ou les Murets) à dominante de cailloutis et de loess est plus propice aux blancs de marsanne et de roussanne. Les hermitages rouge sont assez austère dans leur jeunes années et ne se révèle qu’après 5 - 10 voir 15 ans de gardes. Les blancs, gras, sont plus abordables jeunes mais on peut les garder une dizaine d’années (voir bien davantage sur les grands millésimes). Le domaine Chapoutier et celui de Jean-Louis Chaves sont mondialement reconnu. Les domaines de Marc Sorrel, Delas Frère, Jaboulet et Ferraton sont également célèbres.

Cornas (115 ha) : Face à Valence, sur des sols d’arènes granitiques en forte pente seulement retenu par des murets, est produit un vin rouge de syrah au accent viril qui ne se dompte qu’après 5 ans minimum. Autrefois mésestimé, il a gagné aujourd’hui ses lettres de noblesse et atteint des prix en conséquence. On peut citer les domaines Franck Balthazar, Auguste Clape, Tunnel, Alain Voge, Coulet, Eric et Joël Durand, Lionnet, Courbis, et Michelas Saint-Jemms, parmi les plus connu.

Saint-Peray (75 ha) : sur la rive droite, face à Valence, l’appellation jouit d’un climat plus froid et des sols plus riches que ce qu’on trouve habituellement dans la zone. On trouve donc des blancs et quelques pétillants méthode traditionnelle à base de marsanne et roussanne plus frais et moins riches que les AOC voisines. Le domaine de Bernard Gripa en propose de jolies interprétations.

Clairette-de-Die (1 401 ha) : la méthode ancestrale à base de muscat (75 % minimum) est reine ici, donnant des vins simples, à faible teneur en alcool. Le domaine Achard-Vincent est le plus connu ici.

Crémant-de-Die ( 1 993 hl) : utilisant la méthode traditionnelle à base de clairette, elle est relativement peu connu. Si vous allez au domaine Achard-Vincent, vous pourrez ainsi comparer une clairette et un crémant de bonne facture.

Châtillon-en-Diois (42 ha) : plutôt orienté rouge léger à base de gamay, on trouve aussi des blancs de chardonnay et d’aligoté nerveux. Didier Cornillon pourra vous faire goûter un exemple de ce qui se fait ici.

Vallée du Rhône Méridionale


Grignan-les-Adhémar (1 900 ha) : autrefois coteaux-du-tricastin, elle a décidé de changer de nom, peut-être à cause de la centrale nucléaire de Tricastin. Quoi qu’il en soit, cette magnifique région au sud de Montélimar au sols de cailloux alluvionnaires et de coteaux de sable, sur la rive droite du Rhône, on trouve surtout du rouge et du rosé de grenache et de syrah complété de mourvèdre et de carignan à consommer jeune. Les rares blancs sont à base de grenache blanc, marsanne, roussanne, viognier, bourboulenc, et de clairette. Le domaine de Montine est sans doute le plus réputé ici.

Vinsobres (450 ha) : en 2006, l'appellation quitte les Côtes-du-Rhône-Villages pour gagner son indépendance. Ce vin rouge est issu à 50 % de grenache minimum et de syrah et mourvèdre. Le domaine Chaume Arnaud jouit d’une belle réputation. On peut aussi nommé la Cave Vinsobraise et le domaine Denis Vinson parmis les recommandable.

Rasteau sec (1 300 ha) : Autrefois Côtes-du-Rhône-Village, il a gagné son indépendance en 2009. Sur les sols sableux et caillouteux, le grenache trouve un merveilleux terroir pour s’épanouir, alors que la syrah et le mourvèdre préfèrent les marnes sableuses ou sablo-argileuses. Ces vins rouges sont puissants et capiteux, pouvant bien se conserver. Les domaines de Beaurenard, et les Grands Bois sont de beaux exemples de ce qu’on peut trouver ici.

Cairanne (760 ha) : un sol rouge argilo-calcaire sur grès, c’est ce qui compose cette appellation de rouge de grenache, syrah, mourvèdre et de blanc de grenache blanc, clairette, roussanne, marsanne, bourboulenc et viognier. Ici le rouge est puissant et de bonne garde alors que les blancs sont à boire plus rapidement. Les domaines Rabasse Charavin, Richaud, Oratoire Saint-Martin, Boisson, Alary, Brusset, les Grandes Serres, les Grands Bois sont souvent cités dans la région.

Gigondas (1 225 ha) : à l’ombre des Dentelles de Montmirail, ce vignoble qui devient grand propose des rouges sur deux sols distincts : des pentes sableuses sur sous-sol calcaires et de marnes, et les hautes terrasses de l’Ouvèze aux sols caillouteux. On trouve majoritairement du grenache, complété par de la syrah et du mourvèdre dont la puissance et la générosité rappel les vins de Châteauneuf-du-Pape. Les domaines Boussière, Cayron, la Gardette, Gour de Chaulé, Raspail-Ay, Roubine, Brunel La Gardine, Brusset, Montirius, Montmirail sont de bons exemples du vin local.

Vacqueyras (1 455 ha) : coincé entre gigondas et Beaume-de-Venise, l’appellation est tourné vers le rouge, même si on trouve également de rares blancs et rosés sur des sols assez variés de calcaire argileux, de marne, de calcaire gréseux et de galets roulés. Les cépages rouges sont le grenache, syrah, mourvèdre, et cinsault donne des vins que l’on peut garder quelques années, alors qu’en blanc, on trouve de la clairette, grenache blanc, bourboulenc, et roussanne. Si le château des Tours est incontournable, les domaines Sang de Cailloux, Monardière, La Bastide Saint-Vincent, Le Clos des Cazaux, Montirius, Montmirail, Roubine et Château Mazane sont également de jolies références.

Beaume-de-Venise ( 580 ha) : Créé en 2005, cette appellation autorise les vins rouges majoritairement à base de grenache (50 % minimum) et de syrah (25 %), complété de cinsault et de mourvèdre, planté sur les contrefort de la Dentelle de Montmirail. Le sol est particulier, issu du Trias, il est de couleur jaune et violet (gypse et sulfate de calcium), ou de marne. Les vins les plus reconnu sont planté en hauteur à plus de 500 m apportant une touche de fraîcheur, les faisant lorgné du côté de la vallée du Rhône septentrionale. Les prix restent sage ici, et certains domaines proposent de bons rapports qualité prix, comme les Bernardins ou la Ferme Saint-Martin.


Châteauneuf-du-Pape (3 155 ha) : situé au nord d’Avignon, planté sur la rive gauche du Rhône, l’appellation est la première à avoir défini un cadre légal strict à sa production (1931). Le sol est constitué de terrasses d’argile mêlée aux fameux galets roulés. Majoritairement rouge (95%), l’AOC accepte un très grands nombre de cépages mais le grenache, la syrah, le mourvèdre et le cinsault prédominent; Ce sont des vins puissants, de longues gardes. Les blancs sont également puissant et peuvent se garder un peu. La réputation de cette appellation fait que les prix sont relativement élevé, mais on trouve de très nombreux grands vignerons ici. Je ne citerai que les domaines de Rayas, Vieux Donjon, Clos du Mont Olivier, Vieux Télégraphe, Beaucastel bien sûr, mais aussi Bosquet des Papes, André Brunel, Féaud, Charvin, Clos des Papes, Janasse, Marcoux, Vieille Julienne, Villeneuve, Barroche, Beaurenard, Bois de Boursan, Jérôme Gradassi, Mayard, Or de Line, Roger Sabon, Saint-Préfert, Charbonnière, le Fond du Loup et Moulin Tacussel. A prix un peu plus doux, le domaine Serguier propose des choses sympathique.

Lirac (745 ha) : majoritairement rouge et rosé (91 %), en face de Châteauneuf-du-Pape, sur la rive droite, le vignoble s’est regroupé très tôt afin de protéger leur excellente réputation au 18ème en faisant inscrire “C d R” sur leurs fûts. Le sol est composé de terrasse de cailloux roulés et de terrains calcaires, donnant des vins rouges puissant et généreux de grenache, syrah, mourvèdre, et cinsault, alors que les blancs sont majoritairement issu du grenache blanc. Parmi les producteurs remarquables, tous à prix doux, on trouve les châteaux d’Aqueria, de Corenson, Saint-Roch, les domaines des Cigalounes, du Clos de Sixte, Coudoulis

Tavel (945 ha ) : Seule AOC du Rhône à ne produire que du rosé, elle est réputée comme étant l’un des meilleurs rosés de France. Mais bien loin de copier la Provence et ses vins légers, elle favorise les rosés puissants qui se rapproche des clairets de Bordeaux par leur couleur foncé. Planté sur du sable, de l’argile, ou des cailloux roulés, on trouve du grenache, cinsault, mourvèdre, syrah, carignan, et de quelques cépages blancs comme la clairette, le piquepoul ou le bourboulenc. Les châteaux d’Aqueria, et de Ségriès, la cave des Grandes Serres, ou des Hautes Roches, et le domaine de la Mordorée proposent de très belles interprétations de Tavel. Les domaines Gardiès, des Chênes, Terres Plurielles, des Schistes et Fontanel sont aussi de bon choix.

Costières-de-Nîmes (3 950 ha ) : à 92 % rouges corsés et chaleureux et rosés, plantée sur des coteaux de cailloux roulés, les vins sont issu du carignan, cinsault, grenache, mourvèdre et syrah. En blanc, ce sont les cépages clairette, grenache blanc, marsanne, roussanne et la clairette qui sont à l’honneur. Les châteaux Paul Blanc, et d’Or et de Gueules, et les domaines Mas des Bressades, de Poulvarel en sont de parfaits exemples.

Duché d’Uzès (282 ha) : Reconnu en 2013, l’AOC comporte de nombreux types de sols (grès, marnes, galets, alluvions anciens, calcaire…) produisant des vins rouges généreux de syrah et de grenache principalement, des rosés de grenache, et des blancs de grenache blanc et de viognier. La cave coopérative de Durfort présente sans doute le meilleur exemple des vins de l’appellation.

Ventoux (6 235 ha) : à l’ombre du massif calcaire du Ventoux, les raisins (rouges et rosés majoritairement, comme le grenache, syrah, mourvèdre, cinsault, carignan) murisse plus lentement que la plupart des vins du Rhône méridionaux dans ce climat frais. Le sol de marnes grises et noirs laisse place à des affleurements calcaires, avec parfois des dolines et des avens. Les rares blancs sont composés de clairette, bourboulenc, grenache blanc, et de roussanne. Les premiers à montrer la voie sont sans doute les domaines Martinelles et Fondrèche. La cave Marrenon fait aussi parlé d'elle avec sa cuvée l'Orca.

Luberon (3 200 ha) : Majoritairement rouge et rosé, l’appellation est situé sur les versant nord et sud du massif du Luberon, dont le sol est au nord mêlé de cailloux charriés par la Durance et de calcaire, et au sud des sables mélangés au calcaire du massif. Les cépages rouges sont le grenache et la syrah qui peuvent être complété avec par exemple le carignan ou le cinsault. Les blancs de grenache blanc, clairette, vermentino et roussanne profite du climat frais de la région apporté par le Luberon. Ne manquez pas les vins de Guillaume Gros, ni ceux des domaines Bastides du Claux, Canorgue, Verrerie, et le château Val Joanis.

Pierrevert (360 ha) : sur la rive droite de la Durance, le rouge et le rosé sont roi, planté en grenache, syrah, carignan, téoulier et cinsault. Les blancs utilisent le grenache blanc, vermentino, ugni blanc, clairette et roussanne. Les vins de cette appellation méconnus sont généralement frais et nerveux. Le domaine de la Blaque est sans doute le plus connu ici.

Côtes-du-Vivarais (439 ha) : produisant majoritairement du rouge et du rosé de grenache (30 % minimum), et de syrah (30 % minimum), l’appellation est installée sur une plaque de calcaire très dure où la culture n’est possible que sur les îlots d’argiles. On trouve aussi plus rarement des grès siliceux près des Cévennes, et des alluvions près du Rhône. Pour les blancs, on trouve le grenache blanc à 50 % minimum, complété de clairette et de marsanne et parfois du viognier et de la roussanne. Le Clos de l’Abbé du Bois est assez reconnu, mais c’est surtout les vins de la cave coopérative des Vignerons Ardéchois qui est le plus gros producteur dans la région.

Rasteau (38 ha) : Au nord du Vaucluse, l’appellation se divisent en deux types de sols : au nord, des sables, marnes et galets et au sud des terrasses d’alluvions ancien et de galets roulés. Le grenache (90 % minimum) donne à ces vins rouges (ou doré) doux naturels (on stoppe la fermentation du jus en ajoutant de l’eau de vie de raisin) une bouche généreuse. Le domaine Grand Nicolet jouit d’une certaine réputation ici.

Muscat-de-Beaume-de-Venise (490 ha) : Sur les versant sud des Dentelles de Montmirail, sur des sols de marnes, sables et grès ou une terre jaune ou violette de gypse et de sulfate de calcium. On trouve ici du vin doux naturel (on stoppe la fermentation du jus en ajoutant de l’eau de vie de raisin) à au moins 110 g/L de sucre à base de muscat à petit grain qui parfois mute pour donner des raisins roses. Le domaine du Grand Montmirail propose de sympathique interprétation de cette appellation.

Outre ces AOC, on trouve nombre d’IGP (Ardèche, Collines Rhodannienes, Coteaux des Baronnes, Drômes, Principauté d’Orange, Vaucluse) mais aussi des producteurs en Vin de France qui mérite le détour comme le Clos des Grillons près d’Avignon ou du Père Benoît à l’ouest d’Avignon.

N’hésitez pas à vous éloigner des grands axes, car la région est magnifique, et peut-être tomberez vous sur une pépite ?

Votre serviteur et sommelier, Petit Chapeau Rouge.


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