Blog Vin : Les Appellations de la Loire

Les vins de Loire ou un festival dans le verre

Le vignoble ligérien, comme on l'appelle, a connu son heure de gloire au 16ème et 17ème siècle, ses bouteilles ayant leur place sur les tables royales. Jusqu'à relativement récemment, l'Auvergne était l'un des plus grand producteur de vin de France. Mais avec la phylloxéra le vignoble a perdu beaucoup de sa production. La région entière ne produit plus que 51 900 ha.

Mais s’arrêter là ne serait pas rendre justice à la terre du chenin, du muscadet, du sauvignon blanc, du grolleau, du pinot d'Aunis et du cabernet franc. Le blanc ici est roi avec des immenses appellations comme Sancerre, Coteau-du-Layon ou Pouilly-Fumé, mais le rouge est tout aussi délicieux à Chinon, Bourgueil, ou à Saumur-Champigny.

On découpe généralement la Loire en 4 sous-régions qui ont chacune un terroir bien distinct.
- La région Nantaise et son fameux muscadet ;
- L'Anjou-Saumur avec le Coteaux-du-Layon et le Chinon par exemple ;
- La Touraine et son incontournable Vouvray ;
- La région Centre Loire ;
-  L'Auvergne.

Les Génériques


Rosé de Loire (1 100 ha) : rosé sec à base de cabernet franc, cabernet sauvignon, gamay, pineau d’aunis, grolleau.

Crémant de Loire (1 512 ha) : Blanc ou rarement rosé, ils jouissent d’une bonne réputation grâce à des prix réduits et une qualité en constante amélioration.


Région Nantaise


C’est ici que le melon de bourgogne (ou muscadet) a trouvé son terroir de prédilection, et ce dès le début du 18ème siècle, sur des terrains de roches volcaniques et de cailloux baignés de la douceur du climat océanique. Ces vins, appréciés pour leur fraîcheur, sont réputés d’un excellent rapport qualité / prix.

Muscadet (2 977 ha) : Issue du melon de bourgogne, ce sont des vins blancs assez vif et généralement plutôt simple. En vin de France, ne manquez surtout pas le domaine de la Sénéchalière, et en AOC le domaine de Nouet propose de jolies choses à prix réduit.

Muscadet Sèvre-et-Maine (7 822 ha) : Issue du melon de Bourgogne, l’AOC la plus prestigieuse du muscadet bénéficie de 7 crus, assez récents : Clisson pour des muscadets riches nécessitant un peu de garde, Gorge où les vins sont tranchants qui, eux aussi, ont besoin de temps, Le Pallet pour des vins riches et fruités, Goulaine assez équilibré entre richesse et tension, Château-Thébaud doté d’une tension et d’un côté salin, Mouzillon-Tillières arbore une belle structure et des amers avenant, mais sont un peu austères dans leur jeunesse, Monnières-Saint-Fiacre sont crémeux et charnus rappelant un peu le Pallet, les vins de La Haye Fouassière sont expressifs et tendus, Vallet a des vins riches, et enfin, Champtoceaux sont la fois charnus et soyeux. Les stars ici sont Pierre Luneau Papin, Belle-Vue, Bonnet Huteau, Jeremie Huchet, Ecu, Haute Févrie, Pépière, de la Chauvinière et bien d’autres.

Muscadet-Côtes-de-Grand-Lieu (277 ha) : Située autour du plus grand lac de plaine de France, il possède un nez d’une grande fraîcheur sur les fleurs blanches. Le domaine des Hautes-Noëlles est sans doute la référence de l’appellation.

Muscadet-Coteaux-de-la-Loire (244 ha) : C'est la seule appellation muscadet au nord de la Loire. Elle propose des vins vifs et tranchants. Le domaine à essayer absolument est Landron Chartier.

Gros-Plant-du-Pays-Nantais (1 212 ha) : Issue de la folle blanche aux arômes de fleurs blanches subtils, associée souvent à un vin très simple, peu aromatique et nerveux, à un prix généralement à moins de 5 €. Le domaine Goislot-Papin est l’un de ces vignerons qui se battent pour la reconnaissance de ce vignoble.

Fiefs-Vendéens (469 ha) : Le vignoble vendéen est découpé en 5 terroirs : Mareuil qui produit surtout du rouge et du rosé avec du caractère à base de gamay, cabernet et pinot noir (et un peu de négrette qui se fait connaître) ; Brem produit des blancs sec de chenin et de grolleau gris, ainsi que des rosés et des rouges marqués par la proximité de l’océan, Vix et Pissotte produisent des blancs secs de chenin, colombard, melon et sauvignon recherchés, et des rouges de gamay et de cabernets. Chantonnay produit les trois couleurs mais n’est représenté que par un seul producteur : le domaine Orion. Le domaine Saint Nicolas est réputé pour ses blancs à Brem, et le clos Saint André fait honneur à Mareuil.

Coteaux-d’Ancenis ( 170 ha) : A l’Est de Nantes, cette appellation produit surtout des rouges de gamay, plus rarement de cabernet, et quelques blancs de chenin ou de malvoisie (pinot gris). Le domaine des Galloires en est un bon exemple.

Anjou-Saumur


Coupée en deux en fonction de la nature du sol : Anjou Noir pour les sols magmatiques, et Anjou Blanc pour les sols de craie tuffeau, l’Anjou-Saumur a connu son heure de gloire avec ses blancs moelleux de Layon, mais elle produit désormais de grands vins rouges et de bons vins blancs secs.

Anjou et Anjou-Villages (1 890 ha et 190 ha) : Appellation régionale, elle a longtemps favorisé le chenin pour produire du blanc moelleux. Aujourd’hui, ce chenin est associé au chardonnay et au sauvignon afin de produire des vins blancs secs. Les rouges et les rosés gagnent en force et sont à base de cabernet franc et parfois cabernet sauvignon. Vous trouverez de quoi déguster dans les domaines de Richard Leroy, Patrick Baudoin, Stéphane Bernaudeau, Clos de Nell, Nicolas Réau, Richou, Clos de l’Elu, Mirebeau, Ogereau et Soucherie, parmi d’autres.

Anjou Gamay (125 ha) : Issue du gamay, l’appellation propose des vins fruités éclatants, à boire rapidement. Musset-Roullier en propose d’agréable.

Anjou-Villages-Brissac (105 ha) : Située autour du château de Brissac, ces vins rouges issus de cabernet franc et sauvignon sont généralement plus puissants. Le domaine des Rochelles est assez reconnu.

Rosé-d’Anjou (2 267 ha) : Demi-sec, ce rosé connaît une popularité certaine. Le principal cépage est le grolleau qui donne des vins assez légers. Jean-Louis Lhumeau propose un assemblage grolleau noir et grolleau gris très sympathique.

Cabernet-d’Anjou ( 5 341 ha) : Issue du cabernet franc et cabernet sauvignon, ces rosés demi-secs peuvent même se garder un peu. Ceux de Tigné et de Layon sont les plus recherchés. Le domaine du Bon Repos et des Deux Arcs en proposent de belles interprétations.

Coteaux de l’Aubance (216 ha) : Appellation de blanc moelleux de garde à base de chenin, l’AOC est bien connue des amateurs de la région. Le domaine de Montgilet est la référence ici.

Savennières (147 ha) : Issue du chenin, ces vins ont longtemps été parmi les plus beau de la région de la Loire, avec souvent une touche de sucre du fait d’une vendange à maturité poussée qui lui apportait volume et complexité. Depuis 2010 environ, les goûts changeant, préférant les vins tranchants et acidulés, les vignerons vendangent plus rapidement. Aujourd’hui, Savennières est toujours réputé mais a perdu de son prestige et la majorité des vins sont vif et nerveux. La Coulée-de-Serrant et la Roche-aux-Moines sont les deux crus légendaires de l’AOC. La Coulée-de-Serrant appartient en monopole au domaine du même nom et il est de loin le plus réputé. Les domaines Eric Morgat, Damien Laureau, Closel et aux Moines proposent de très belles choses également. Si vous cherchez un domaine plus abordable, J‘avais bien goûté le château de Varennes il y a quelque temps dans le style moderne de l’AOC.

Coteaux-du-Layon (1 486 ha) : Allant de demi-sec à liquoreux, l’appellation propose des vins blancs particulièrement réputés à Chaume (classé 1er cru) qui sont, d’après la rumeur, immortels, sans doute à cause de leur acidité qui apporte un équilibre assez extraordinaire. Comme à Sauternes, certaines parcelles sont touchées par le botrytis qui lui confère une touche fumée et une plus grande complexité. Les plus réputés sont le domaine de Delesvaux et le château de Pierre-Bise qui sont excellents. Les domaines de Closserons et des Barres proposent des vins sympathiques à prix doux.

Quarts-de-Chaume (28 ha) : Petite appellation par la taille, enclavée dans l’appellation Coteaux-de-Layon, elle a gagné la dénomination Grand Cru en 2011. On y trouve de magnifiques blancs moelleux et liquoreux attaqués par le botrytis comme à Sauternes. Les châteaux Pierre-Bise, Bellerives, de l'Echarderie et les domaines de Patrick Baudoin et de la Roche Moreau en proposent de très belles interprétations.

Bonnezeaux (67 ha) : A base de chenin sur coteaux de schiste, ces vins blancs moelleux et liquoreux brillent grâce à quelques vignerons de grands talents comme les domaines de la Ferme Sansonnière et Mihoudy.

Saumur (2 613 ha) : Les pétillants sont majoritaires ici et plutôt blanc (même si on croise un peu de rosé). Les rouges de cabernet franc progressent puis vienne les blancs secs de chenin. Les domaines du Collier, l'Austral, Guiberteau et de Mélaric ont bonne presse. Le domaine des Garennes propose des blancs sympathiques à un prix très raisonnable.

Coteaux-de-Saumur (25 ha) : Autrefois considérée comme le pendant de coteaux-du-Layon sur terrain calcaire, sa renommée a un peu passé ces dernières années. Élaborée à partir de chenin, on peut toutefois trouver quelques belles bouteilles de ces vins moelleux et liquoreux au domaine de la Giraudière notamment.

Saumur-Champigny (1 376 ha) : Les rouges à base de cabernet franc et parfois d’une touche de cabernet sauvignon y sont légendaires. Digeste, avec de la chair, les meilleurs sont sans conteste issus du très célèbre Clos Rougeard, mais le domaine Roche-Neuve est également un incontournable. En dehors de ces deux là, les domaines de Villeneuve, d’Yvonnes, de Hureau et d’Antoine Sansay sont également très réputés.

Touraine


On est ici dans les vignes qui produisaient les vins des tables royales à la fin du Moyen-âge et début de la Renaissance.

Touraine (4 470 ha) : En rouge et rosé à base de gamay et parfois de malbec (côt) ou cabernet franc ou en blanc de sauvignon majoritairement, l’AOC comprend aussi du pétillant en méthode traditionnelle. On compte les domaines de Garrelière et de Vincent Ricard parmi la foule des bons vins à bon rapport qualité / prix de l’appellation.

Touraine-Amboise (165 ha) : Connue pour son rouge de malbec (côt), on trouve également du gamay et du cabernet franc pour le rouge et le rosé, et du chenin pour le blanc moelleux et liquoreux. Le domaine le plus connu est celui de la Grange Tiphaine, suivi par Xavier Frissant.

Touraine-Azay-le-Rideau (46 ha) : Ici, le blanc sec à liquoreux de chenin est roi, mais on y trouve aussi du rosé de grolleau, de gamay, de malbec (côt) et de cabernet sec et croquant. Une bonne interprétation des vins de l’appellation est proposée notamment par Nicolas Paget et surtout par le domaine des Hauts-Baigneux

Touraine-Chenonceaux (1 900 ha) : Les blancs de l’appellation sont issus du sauvignon blanc, alors que les rouges viennent du malbec (côt) et du cabernet franc sur un sol de silex et d’argile. Le domaine de Gibault et du Père Auguste sont souvent nommés ici.

Touraine-Mesland (100 ha) : On trouve ici beaucoup de rouge de gamay, de malbec (côt) et de cabernet franc sur argile à silex recouvert de sable. Ils ont généralement une bonne structure et sont accompagnés de rosé et de blanc de chenin, parfois complétés de chardonnay et de sauvignon. Le domaine de Rabelais en propose une interprétation pour un prix très doux.

Touraine-Oisly (1 000 ha) : Sur des sols sableux et graveleux, on y trouve du blanc de sauvignon. Le domaine des Corbillières est sans doute le plus connu dans l’appellation.

Bourgueil (1 356 ha) : rouge et parfois rosé, issu du cabernet franc et planté soit sur du calcaire qui lui apporte élégance et structure, soit sur sol graveleux et sableux pour apporter du fruité et de la souplesse. Leur réputation a dépassé les frontières de la Loire depuis longtemps. Ici, ce ne sont pas les vignerons d'exception qui manquent (pour des prix encore abordables) : les domaines de la Chevalerie, Yannick Amirault, Bel Air, Catherine et Pierre Breton, La Butte, De la Closerie, Dubois, Laurent Mabileau, Stéphane Guillon, De la Lande Touraine, Aurélien Revillot, Aimé Delisle Boucard

Saint-Nicolas-de-Bourgueil (1 076 ha) : en rouge de cabernet franc, on distingue les Saint-Nicolas de coteaux sur calcaire et sable, et ceux des terrasses de sable et de graves. Si les premiers se rapprochent du style de Bourgueil, les seconds sont souvent plus souples. Outre les grands vignerons de Bourgueil qui possèdent des parcelles sur l’appellation, on peut compter parmi les bons vignerons de l’AOC le domaine de Cotelleraie et celui de Pascal Lorieux notamment.

Chinon (2 337 ha) : Très rarement blanc de chenin ou rosé, le chinon est avant tout un rouge de cabernet franc. L’AOC est découpée en 4 types de sol : graves de terrasses, sable, graves de coteaux et sol de calcaire. Les chinon de sable sont les plus fruités et légers, puis viennent les graves plus volumineuse et enfin le calcaire qui donne un arôme très particulier et une bouche élégante plus structurée. Les domaines Philippe Alliet, Bernard Baudry, Coulaine, Charles Joguet, Fabrice Gasnier, Nicolas Grosbois, R et Olga Raffault sont particulièrement réputés. Sans les atteindre, le domaine de la Semellerie propose des vins sympathiques.

Coteaux-du-Loir (79 ha) : On remonte un peu au nord, dans la Sarthe, dans la vallée du Loir (et non de la Loire). Ici, sur le sol calcaire recouvert d’argile à silex, c’est le pineau d’Aunis le roi, accompagné de cabernet, gamay ou malbec (côt). Les rouges et rosés sont souples et légers, alors que les blancs de chenin sont secs. Le domaine Jean-Vivien Martellière en propose une bonne interprétation.

Coteaux-du-Vendômois (152 ha) : Toujours dans la vallée du Loir, on y retrouve de récent rouge, et surtout du rosé (ou gris) de pineau d’Aunis ou de gamay, avec du blanc de chenin. Le domaine incontournable est celui de Patrice Colin.

Jasnière (66 ha) : Il s’agit d’un cru des Coteaux-du-Loir, vinifié en blanc de chenin sec ou moelleux. Doté d’une certaine puissance, il jouit d’une certaine reconnaissance qui va croissante ces dernières années. Vous pouvez goûter sans crainte les vins du domaine de Bellivière, malheureusement pas pour toute les bourses. Un peu plus abordable les domaine des Maisons Rouges, d’Olivier Champion ou de la Roche Bleue sont aussi de très belles factures.

Montlouis-sur-Loire (447 ha) : On trouve dans l’appellation des vins blancs secs ou moelleux et des pétillants de chenin, qui pousse sur des argiles à silex parfois recouvertes de sable. De plus en plus reconnu, ces vins blancs peuvent se garder magnifiquement. François Chidaine a montré le chemin des grands vins et maintenant vous pouvez aussi vous intéresser aux domaines du Rocher des Violettes, de la Taille aux loups, Franck Breton et de Frantz Saumon.

Vouvray (2 151 ha) : En face de Montlouis, elle a longtemps éclipsé sa voisine. Mais de nos jours l’affaire est plus complexe. Toujours est-il que les blancs secs ou moelleux de chenin de l’AOC se gardent bien et conservent toujours une très bonne réputation. Les pétillants en méthode traditionnelle, majoritaire à Vouvray, sont assez hétérogènes. Les domaines du Clos Naudin et de Huet sont sans conteste les plus réputés. Mais Vincent Carême, Sébastien Brunet, Thierry Cosme, Régis Fortineau, Laurent Kraft, Maillet et le Clos de la Meslerie proposent de belles choses également.

Cheverny (579 ha) : sur un sol sableux, on retrouve du rouge de gamay et de pinot noir avec parfois du cabernet franc et du malbec (côt), ce qui donne des vins fruités évoluant vers des notes animales en vieillissant. On trouve également des rosés et des blancs de sauvignon et chardonnay notamment plutôt floraux. Les domaines de Montcy, de Veilloux et le Petit Chambord en sont de bons exemples.

Valençay (143 ha) : Partageant son nom avec l’AOC de fromage de chèvre, on y trouve du blanc de sauvignon complété de chardonnay, et du rouge de gamay, cabernet, malbec (côt) et pinot noir. Le Clos Delorme, le domaine Jean-François Roy et le château de Quinçay proposent de jolies interprétations de l’appellation.

Cour-Cheverny (55 ha) : le vin blanc à base de romorantin est à l’honneur ici sur un sol d’argile surmonté de sable. Au domaine des Huards, Daridan et de Lery les vins mettent en valeur à merveille ce cépage rare.

Centre 


Si dans la partie nord, le vignoble jouit depuis longtemps d’une solide réputation, comme Sancerre et Pouilly-Fumée, il a fallu attendre ces dernières années pour retrouver la partie sud et ses vins souples et originaux revenir sur le devant de la scène, avec notamment le Saint-Pourçain et la Côte-de-Forez ou la Côte-Roannaise.

Orléans (80 ha) : Si au moyen-âge le vin y était très réputé, aujourd’hui il est un peu décrié. On trouve du rouge et rosé de pinot noir et du blanc de chardonnay. Le Clos-Saint-Fiacre, par son talent, redore cette appellation, tout comme le Vignoble du Chant d’Oiseaux et Valérie Deneufbourg.

Châteaumeillant (82 ha) : Renommée pour ses vins rosé dit gris à base de gamay, on trouve aussi des vins rouges simples et fruités. Le Domaine des Chavoches en est un bon exemple.

Coteaux-du-Giennois ( 794 ha) : sur des sols siliceux ou calcaire, les cépages pour le rouge sont le pinot noir et le gamay, et pour le blanc le sauvignon. Le vin est généralement souple à boire assez jeune. Ici, je peux vous conseiller notamment les domaines de Florian Roblin, de Cédrick Bardin, et de Villargeau.

Menetou-Salon (473 ha) : le vignoble partage plusieurs similitudes avec son prestigieux voisin Sancerre : un sol calcaire dur (kimméridgien) et des cépages (sauvignon pour le blanc et pinot noir pour le rouge et le rosé). Les domaines Paul-Henry Pellé et Philippe Gilbert sont les plus réputés, de même que le domaine Minchin. Mais les domaines de Beaurepaire, d’Isabelle et Pierre Clément, de Jean Teiller, de la Tour Saint-Martin et de Coquin sont de bonnes références également.

Pouilly-Fumé (1 237 ha) : Couplée avec le Pouilly-sur-Loire, il est question ici de sauvignon blanc. Il gagne du terrain au dépend du cépage traditionnel, le chasselas de Pouilly-sur-Loire. Proche de Sancerre, le sauvignon est souvent un peu plus ferme, mais est dépendant des terroirs des différents lieux-dits. Le pape ici est Didier Dagueneau, mais Alexandre Bain, Jonathan Didier Pabiot et Michel Redde sont aussi très réputés. En vins plus accessibles, les domaines de Cedrick Bardin, Bouchié-Chatellier, Chauveau, de la Loge, Frédéric Michot, de Riaux et Tinel-Blondelet sont très inspirés également.

Pouilly-sur-Loire (31 ha) : Sur le même terroir que le Pouilly-Fumé, il s’agit de l’appellation du cépage traditionnel : le chasselas. Malgré de bons résultats sur terroir siliceux, il recule face au sauvignon. Les domaines Marc Deschamps et de Riaux sont deux belles références de l’AOC.

Quincy (249 ha) : sur une base calcaire recouverte de graves sablo-argileuse, le sauvignon y est élégant et fruité. Les domaine de la Poëte et Valéry Renaudat sont sans doute les plus réputés.

Reuilly (202 ha) : On trouve ici le traditionnel mais rare rosé de pinot gris, du rouge et du rosé de pinot noir fruité et du blanc de sauvignon tout aussi aromatique. On retrouve le domaine Valéry Renaudat, mais aussi le domaine Aujard qui sont les valeurs sûres de l’AOC.

Sancerre (2 830 ha) : Légendaire terre du sauvignon, on y trouve trois types de sols majoritaires : les “terres blanches”, type de marne du kimméridgien, les “caillottes” pour les blocs de calcaire, et les “silex” pour les sols siliceux. Outre un blanc tendu et minéral, on trouve du pinot noir pour des rosés fruités et des rouges amples. Les grands domaines sont légions ici et les tarifs hétérogènes. Le domaine qui fait le plus parler de lui en ce moment est probablement Alphonse Mellot avec une vision assez bourguignonne, mais vous avez aussi par exemple les domaines François Cotat, Vincent Pinard, Vacheron, Gérard Boulay, Pascal et Nicolas Reverdy, Daniel Crochet, François Crochet, Pré Semelé, Bailly-Reverdy, Jean-Paul Balland, Julien et Clément Raimbault, et Salmon.


L'Auvergne



Saint-Pourçain (695 ha) : issue du gamay et du pinot noir, le rouge fruité prend le dessus sur le blanc traditionnel à base du cépage rare et original tressallier, et d’un peu de chardonnay et de sauvignon. Les domaines de Bérioles, de Terres d’Ocre, de Christophe Courtinat, de Nebout Vignerons et de Ray sont parmi les meilleurs ici.

Côte-Roannaise (220 ha) : Les vins rouges, et parfois de rosé issus du gamay connaissent un certain renouveau grâce au travail acharné de passionnés comme le domaine de Sérol, des Blondins, d’Alain Baillon, de Maurice Piat, des Pothiers, Vincent Giraudon et de la Rochette.

Côtes-du-Forez (168 ha) : issue également du gamay, ses vins rouges et rosés sont secs et vifs. Le Clos de Chozieux et le domaine du Poyet élaborent de jolies interprétations de l’AOC.

Côtes-d’Auvergne (258 ha) : Immense région viticole avant la phylloxera (le 3ème département français), il ne s’est jamais relevé de la crise. On cultive ici le gamay et le pinot noir pour le rouge et le rosé, et le chardonnay pour les rares blancs. On compte les crus Boudes, Chanturgue, Châteaugay, Corent et Madargues aux caractères bien différents et parfois étonnants. A Châteaugay, un vin tannique est proposé chez Benoît Montel, alors qu’à Boudes, le domaine Charmensat est sur un registre plus minéral, proche de Corent le domaine de Lachaux joue des notes fruités et fluide. On compte aussi le domaine d’Annie Sauvat parmi les beaux vins de l’AOC.

Avec tout ça, vous avez largement de quoi découvrir les très nombreuses pépites que recèle cette merveilleuse région.

Votre serviteur et sommelier, Petit Chapeau Rouge

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